Projet Collectif de Recherche

Archéologie au village

le projet aujourd'hui

Archéologie d’un territoire de la protohistoire à aujourd’hui (2024-2026).

Sous la direction de William Van Andringa (École Pratique des Hautes Études/Université PSL et UMR 8546 AOrOc, CNRS ENS-Paris)

 

Soutenu par l’État (Ministère de la Culture/DRAC), la Région Occitanie, le département de la Haute-Garonne et les communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère

 

Dans le cadre d’un renouvellement du Projet Collectif de Recherche (2024-2026), nous continuons de travailler de manière soutenue sur le territoire de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère, grâce à la mobilisation d’une trentaine de chercheurs venant des universités (PSL, Sorbonne Université, Panthéon-Sorbonne, Lille) et des opérateurs de l’archéologie préventive (notamment la société Eveha). En quelques années, le territoire que nous partageons désormais avec les habitants des deux communes est devenu un véritable laboratoire d’étude, non pas seulement pour reconnaître les phases d’occupation anciennes du lieu de la protohistoire au Moyen Âge, mais également pour révéler les pratiques des habitants dans leurs mille façons de composer avec leur environnement, cela jusqu’aux grands changements du XXème siècle, la fin de la civilisation paroissiale, l’arrivée du train et de l’automobile et la « révolution » agricole. Ce sont au final moins les témoignages d’anciennes « civilisations » disparues qui nous intéressent que le temps vécu et perçu par les populations qui se sont succédé, la pratique humaine multiforme d’un territoire, en fonction des évolutions des pouvoirs et des grands bouleversements techniques. Cette approche participe à notre conception de l’archéologie que nous voulons ancrée dans le présent et les problématiques actuelles.

 

Ainsi, sur le site de Saint-Just, huit années de fouille ont permis d’une part de reconnaître un type de cimetière particulier, propre au IVème siècle, que nous proposons d’identifier au cimetière de la première communauté chrétienne de Lugdunum, d’autre part la longue évolution de la nécropole jusqu’à la fondation d’un établissement ecclésial au XIème siècle, dominé par une église romane, Saint-Just de Valcabrère, entièrement construite avec des matériaux de remploi tirés du grand mausolée K dont on peut voir les maigres vestiges restants sur le site. Un autre projet scientifique a pu démarrer, à l’emplacement d’une rue de l’agglomération antique, qui a pour objectif de rechercher les témoignages laissés par la vie quotidienne et sociale d’un quartier. Ce projet déploie une méthode micro stratigraphique inédite. Un autre projet concerne la recension de tous les vestiges de la ville romaine et de ses faubourgs, des plus anciens révélés par Bertrand Sapène aux plus récents donnés par les prospections géophysiques (LiDAR et radar). Une couverture radar complémentaire est ainsi prévue dans la ville basse en mars 2025, qui permettra à brève échéance de dresser le plan presque complet d’une ville romaine, sans doute pour la première fois en France.

 

Une fois encore, les aides des mairies de Saint-Bertrand et de Valcabrère ont été précieuses, pour l’accueil des scientifiques et des étudiants, mais également pour la logistique de terrain. Un service de médiation efficace, inscrit dans un doctorat universitaire, a continué de réfléchir à l’archéologie comme pourvoyeuse de lien social, à destination des habitants du lieu et des visiteurs plus occasionnels. C’est dans ce cadre qu’ont été organisées des actions multiples (conférences, promenades archéologiques, présentation des travaux des jeunes chercheurs, etc.)  et qu’ont été accueillis plus d’un millier de scolaires et des visiteurs de l’ensemble du Comminges et de la France (voir document en PJ).

 

Pour tout renseignement complémentaire, visitez notre site : www.archeologieauvillage.com

 

Légende des figures :

 

Fig. 1a – L’équipe archéologique en juillet 2024 : la photo est prise au calvaire de la ville haute (cliché F. Giraud).

 

Fig. 2b – L’équipe archéologique danse danse avec les villageois pour la fête du Brandon (cliché M. Hochstaetter).

 

Fig. 2 – Les origines de Saint-Just désormais dévoilées : le premier cimetière chrétien de la ville de Lugdunum ! (cliché F. Giraud).

 

Fig. 3 – La rue comme espace social : un chantier commencé en avril 2024 (cliché F. Giraud).

 

Fig. 4 – La ville romaine progressivement dévoilée ! À partir d’un système d’information géographique en cours d’élaboration (M. Grall, Th. Le Flécher et M. Fasquelle).